Bel-Ami – Guy de Maupassant

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a) Quelle vision de la vie en société dans les années 1880 Maupassant nous donne-t-il ?
b) Quels sont les vices et les qualités dominants ?
c) Y’a-t-il des personnes plus lucides que d’autres ? Lesquelles ? Avec quelles conséquences ?

a) Quelle vision de la vie en société dans les années 1880 Maupassant nous donne-t-il ?

La vision de la vie en société de 1880 de Maupassant est très négative. Il nous présente une société corrompue par l’argent et le pouvoir qui n’accorde plus d’importance à la culture, mais seulement à la malice et à l’arrivisme.
Dans cette société, il y a un manque cruel de solidarité, l’égoïsme l’emporte sur tout. Le meilleur exemple est bien évidemment Duroy qui, tout au long de son ascension ne se souciera pas des autres, mais réfléchira uniquement en termes de profit, d’argent, de pouvoir et de réussite. Maupassant constate aussi que la soi-disant élite de cette société est enfermée entre deux idées : l’argent et la politique.

Maupassant dénonce tout : de l’argent omniprésent à la situation de la femme, en passant par le journalisme avec les magouilles de Saint-Potin, la politique avec Laroche-Mathieu et ses tractations malhonnêtes, les petits politiciens parvenus, le manque d’éducation du peuple et l’opportunisme.

Maupassant aspire à une société juste, égalitaire, cultivée et solidaire, tout le contraire du caractère de Duroy. Cependant, on remarque quand même passablement d’admiration de la part de l’auteur pour son personnage principal. Duroy réussit tout, il a du succès avec les femmes, s’enrichit, devient connu, n’écrit pas si mal, puisqu’il arrive, seul, à rédiger des articles qui provoquent un changement de cabinet.

Donc, Duroy incarne la réussite, l’homme parfait dans un monde capitaliste : de ce point de vue, il est possible de l’admirer. Cependant, ce monde capitaliste de la IIIe République, dépeint par Maupassant tout au long de