LECLER Julie
Module 5
01/11/2010

Afin de mieux comprendre la scène, je vais d’abord présenter le patient, décrire ce qui m’a interpellée et enfin ce que j’ai ressenti.
Monsieur V est hospitalisé depuis le 12 septembre 2010 dans le service SSR où j’effectue mon stage .Monsieur V a 76 ans, il vit seul au domicile, mais a une amie qu’il considère comme sa petite-fille et qu’il nomme sa « petite-fille de cœur ». Il vient du service de chirurgie orthopédique où il est entré le 9 septembre après une chute alcoolisée. Il a des fractures de C2, C3 et C4, il doit donc porté un corset. Monsieur V a des antécédents d’arthrose cervicale (sa tête reste d’ailleurs penchée vers la droite), il a eu une amputation de l’index droit lors d’un accident de travail. Monsieur V est sous curatelle et il est suivi par l’équipe d’addictologie. Après un début agité lié au sevrage, Monsieur V est maintenant très calme, poli, et aime à plaisanter. Il parle peu, mais lorsque il est sollicité, il a beaucoup d’anecdotes sur son passé : la guerre, ses amis, sa maison, son ancien métier de menuisier sont des sujets qui lui tiennent à cœur. Pendant son séjour il aime regarder la télévision et a envie de bouger car il n’est pas douloureux.
Le lundi matin, lors de ma troisième semaine de stage, l’aide-soignante qui m’encadre, que j’appellerai Pauline, me dit qu’elle va faire la toilette de Monsieur V, et qu’elle veut que je l’aide pour le mobiliser ; je la suis. Pauline entre sans frapper, salut Monsieur V, j’en fais de même. Pauline prépare le matériel nécessaire à la réalisation de la toilette et du rasage : elle a un visage relativement fermé, ne parle pas à Monsieur V, qui lui, regarde la télévision. Sachant par les transmissions que le patient a eu la visite de sa petite-fille de cœur le week-end, je commence à discuter un peu avec lui, il est réceptif, et me raconte sa joie lors de cette visite. L’aide-soignante se met à droite du patient, moi à gauche. La barrière est mise de mon coté.