simple plan
Incendies - WAJDI MOUAWAD - 27 & 28 MARS 08 J’y emmène mes élèves ! Et si la tragédie dans ce qu’elle ade plus classique vibrait aujourd’hui encore sous la plume d’un auteur bien vivant, plongé dans les drames du siècle présent ? Wajdi Mouawad, auteur et metteur en scène québécois d’origine libanaise,directeur artistique du Théâtre de Quat’sous de Montréal, célèbre théâtre d’avant-garde, s’approprie la tradition plurimillénaire de la tragédie grecque et classique. Il nous transporte aux confins del’humaine condition, questionne, harcèle le sort, les personnages et les spectateurs pour les pousser à toucher leurs limites avec des accents de tragédie grecque, purgeant les passions à vif dans unecatharsis immémoriale pour s’interroger sur l’homme. Wajdi Mouawad noue et dénoue les nœuds de la tragédie aux résonances œdipiennes ou du moins, sophocléenne dans le mouvement et la rigueur desmécanismes à l’œuvre. Avec une invention permanente, il active continuellement les flammèches de l’incendie qui va bientôt tout ravager. Certes, les lieux sont nombreux, situés au Québec comme au Liban, etles scènes extrêmement variées dans leur forme ou leur ton mais la tragédie est bien là, l’unité se fait par cet incendie fait des multiples incendies éponymes attisés par les mots et le destin depersonnages aux accents dantesques… Les tableaux, aussi terribles que les scènes et les actes mécaniquement agencés d’une tragédie de Racine, se succèdent, s’entrecroisent, se chevauchent parfois sansjamais nous perdre et en nous maintenant toujours attentifs, aux aguets, comme on est fasciné par des flammes qui dansent devant nos yeux. La triple figure de Nawal, à 14 ans, 35 ans et 60 ans se fondeen un trio inséparable, se déplaçant ensemble et revivant chaque épisode avec ses âges et sa sensibilité fluctuante ou sa dureté propre à chaque temps de la vie. Car Nawal a passé les dernières... [à