Signe et chose
Le terme linguistique pour signe est « mot ». Le signe est une entité formée par l’association du signifié et du signifiant. Le concept du signe linguistique a été développé par Ferdinand de Saussure. Selon lui, c’est une réalité composée. En effet, il est formé par l’association d’un signifié, qui est le sens, le concept (représentation mentale du concept du signe), et d’un signifiant, qui est l’image physique du sens (représentation mentale de la forme du signe). Par conséquent, les choses elle-même est exclue. En effet, le signifié n'est pas une chose mais un concept, par lequel le locuteur se représente la chose. C'est la façon dont on pense le monde. Le langage ne renvoie donc pas directement à la réalité.
C’est pour cela qu’il faut distinguer le signifié d'un signe, de la dénotation du signe, qui correspondent à l'objet, la chose, désigné par le signe, et aux significations connotatives liées au contexte, respectivement.
D’après l’argumentation de Ferdinand de Saussure, le signe est graphique et phonique : il indique un sens et un son. Ensuite, les signes sont institués et le rapport entre le signe linguistique et ce qu’il désigne n’est pas naturel. Un exemple : le mot « chaise » désigne l'objet que nous appelons ainsi, mais n'a rien à voir avec cet objet. L'idée de « chaise » n'est pas liée de façon interne avec le signifiant « ch-ai-se ». Enfin, le signe est arbitraire puisque les mots, signifiants, renvoient d'abord à un signifié, à un concept, une idée, une représentation que nous nous faisons de la chose. Plus précisément, les mots ne renvoient pas immédiatement aux choses, mais aux idées que nous nous faisons des choses.
Il est donc inscrit dans la nature même du mot, signe linguistique, qu'il cache les choses. Pas de relation immédiate du mot à la réalité.
Problème : les mots ne