Sidi cheikh abdelahi

Sept mois de Présidence Sidioca, la marge de manoeuvre de Sidi Ould Chaeikh Abdallahi se réduit
C’était le 25 mars 2007. Sidi Ould Cheikh Abdallahi, « Sidioca », accédait au pouvoir en Mauritanie. En sept mois, le Président a convaincu en rouvrant le dossier des crimes commis sous la dictature militaire. Reste la situation économique et sociale d’un Etat étranglé par sa dette, miné par la mal gouvernance, la drogue et la politique de l’errance.
Alors que le pays abrite quelques 3 millions de personnes, la majorité de la population ne parvient pas à subvenir à ses besoins essentiels. Pire, une vague de hausse des prix vient réduire à néant le panier déjà peu garni d’une ménagère sans ressources. La rue s’insurge ! Ce sont les grèves de la faim, 1er épisode.
Aujourd’hui, après sept mois du mandat d’un Président qui se voudrait porteur des aspirations de tout un peuple – et un peu plus de deux ans après le coup d’Etat militaire de 2005 – la Mauritanie n’a guère avancé. Les multiples aménagements opérés sur la loi de Finances des différents exercices, suite aux chambardements de l’Administration publique – aussi bien menés par le Gouvernement de la Transition que par celui de Zeine Ould Zeidane – ont entraîné une énorme hémorragie budgétaire.
Les budgets sont engloutis par un service public au fonctionnement surévalué. Ce qui fait des administrations publiques à grand budget des postes juteux convoités par tous, et principalement par les soutiens du Président.
Des dossiers brûlants
Autour des problèmes structurels macroéconomiques, qui exigent une solution à court terme, se joue l’équilibre instable du Gouvernement. La hausse des prix a réduit à néant le capital de sympathie dont jouissait le Président qui rassure et son jeune Premier Ministre.
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