Si j'étais une héroine
Si j’étais une héroïne, je serais engagée comme Aung San Suu Kyi.
Née le 19 juin 1945 à Rangoun en Birmanie, orpheline de père à deux ans, fille d’ambassadrice de Birmanie en Inde, Suu Kyi a eu une enfance pour le moins compliqué. Ce qui ne l’empêchera pas de devenir la femme du siècle ! En effet, après des études de philosophie, d’économie, et de politique en Angleterre, après un mariage, après deux enfants, elle retourne en Birmanie auprès de sa mère vieillissante. Ce qu’elle ne sait pas à ce moment, c’est que le retour au pays est définitif. Cette Bouddhiste, fortement influencé par la philosophie non violente du Mahatma Gandhi, entre peu à peu en politique afin de travailler pour la démocratisation du pays. Son karma fut de participer à la création de la Ligue National pour la Démocratie, elle en devient notamment la première secrétaire général. Devenue un symbole du désir populaire pour la liberté politique ainsi que l’espoir d’une nation, elle sera arrêté le 20 juillet 1989 et ensuite placée sous liberté « surveillée ». Sous pression, le gouvernement organise des élections, remporté évidemment par le parti de Suu Kyi, et de ce fait annulé. De la communauté internationale, une violente colère se fait ressentir, provoquée par cette action injuste. Peut on juste la qualifier d’engagée ? Non. C’est également une femme courageuse, en effet alors que sa détention surveillée est levée en juillet 1995, elle ne peut quitter la Birmanie sous peine de ne plus pouvoir revenir, elle ne peut abandonner son peuple aux mains de ces barbares. Elle ne verra donc plus son mari, qui meurt en 1999 d’un cancer et reste séparée de ses enfants. Je me demandai sous quelle forme pouvait-on réprimer la liberté. Le gouvernement Birman l’a fait en l’emprisonnant une fois encore, le gouvernement Birman a assigné l’audace à résidence. Peut-on vraiment parler d’audace lorsque l’on réclame l’égalité pour tous ? Non. C’est pourquoi de nombreux