Si le corps est un temple, alors pourquoi ne pas en décorer les murs?
C’est la question que se posent de plus en plus de gens alors qu’une nouvelle mode se propage mondialement : les tatouages et les bijoux corporels. Bien qu’il y ait une hausse constante du nombre de personnes tatouées et/ou percées à travers le monde, il reste bien difficile de se faire accepter dans le monde du travail. L’hostilité de certains employeurs envers les travailleurs s’exprimant par l’art permanent qu’est le tatouage est déconcertante. Heureusement, il y une vague d’acceptation qui se propage lentement mais sûrement sur la place du travail.
C’est d’un ton ferme et sans équivoque que Benoit Durocher, Directeur de la distribution chez Publisac Montréal, a lancé lors d’une entrevue traitant du sujet « Je ne saurais juger les aptitudes professionnelles de quelqu’un selon son apparence. » Lui-même responsable de l’embauche dans son secteur de gestion, il était ébahi lorsqu’il a entendu les statistiques sorties en 2011 par la firme Career Builder : plus de 31% des employeurs se dissuadent de promouvoir un employé s’Il a un tatouage visible. « C’est du pur racisme, un genre qui transcende les races, les religions. De la discrimination, peu importe d’où elle vient, on n’en veut pas dans une société. Je ne suis pas raciste et ce n’est pas de l’encre ou un bout de métal qui va me faire changer d’avis. » À ce moment, on pouvait aisément sentir la tension qui l’habitait. De la colère peut-être? Nombreux sont ceux qui partagent l’avis de M. Durocher. De plus en plus, le marché du travail reconnait la valeur de ses employés non pas à leur image mais bien à leur capacité. Bien des employeurs ont laissé filer d’excellents candidats à l’emploi à cause de leur apparence non-conventionnelle mais c’est de plus en plus rare. Il y a cependant toujours des employeurs qui ne sont pas tolérants. Après tout, c’est compréhensif. Ce ne sont pas tous les tatouages qui sont innocents, pas tous les