Shoah
Questions :
D'après Semprun, à quoi tiennent les difficultés pour raconter la Shoah ? Par quels moyens les auteurs de ces textes rendent-ils compte de la souffrance des déportés?
Jorge Semprun, dans son texte L'écriture ou la vie, nous montre dès le début que des difficultés pour raconter la Shoah sont présentent. Il nous l'indique dans sa toute première phrase avec « Pourtant, un doute me vient sur la possibilité de raconter. ». Dans son cas personnel, Semprun peut avoir des émotions blessantes car il raconte son propre souvenir. La difficulté qu'il y a pour raconter ce fait et que cela c'est vraiment passé, il le décrit non comme indicible mais comme invivable, ce qui est tout autre chose. On comprend qu'un récit n'est pas possible pour tout nous dire mais que le contenu sera assez fort, cherchant a faire de tous ces témoignages un « espace de création ». Il faut que le récit soit maîtrisé pour parvenir à transmettre toute la vérité, comme toutes les grandes vérités historiques. L'auteur nous fait percevoir que nous pouvons parler de tout, que nous pouvons tout dire, du bonheur jusqu'à l'enfer, sur cette expérience. Mais le seul problème c'est qu'il faut avoir le temps, un temps interminable pour réciter ces souvenirs si atrocement qu'ils soient et du courage. Car il doit y avoir énormément de choses à dire qu'il en serait illimité, interminable... Le plus dur dans ces récits est de retransmettre aux lecteurs toute la réalité. Comme le dit Semprun, quitte à faire ressortir la mort une deuxième fois, revivre sans cesse des moments, mais il faut que toutes les personnes autour de nous soient au courant de ce qui s'est passé. Chacun d'entre nous ne peut tout imaginer. Il faut une patience et une rigueur incontestable. Jorge Semprun préfère affronter le mal que de laisser un public dans l'ignorance. Les seules difficultés que l'on pourrait rencontrer sont le temps, la patience, le courage de tout revoir