Sexisme
Au cours des trente dernières années, le statut juridique des femmes en Europe s'est sans aucun doute amélioré, mais l'égalité entre les sexes est loin d'être une réalité. Les femmes continuent d'être marginalisées dans la vie politique et publique, d'être moins payées que les hommes pour un travail de valeur égale, d'être plus souvent victimes de la pauvreté et du chômage et d'être plus exposées à la violence.
Dans la vie professionnelle, les inégalités des hommes et des femmes devant les emplois sont toujours d’actualité. Les salaires des femmes sont en moyenne plus faibles que ceux des hommes4, mais cette différence ne tient pas compte des niveaux de formations. En effet, les femmes et les jeunes filles sont représentées souvent de la même façon : à la maison, en train de s'acquitter de tâches domestiques, comme objets sexuels dont la préoccupation première est de servir les hommes ou comme victimes incapables de se défendre contre la violence, le harcèlement, l'agression sexuelle et le meurtre.
Ainsi en France par exemple, plusieurs conventions ont été établies afin de rendre effective l’égalité entre les deux sexes. La Convention européenne des Droits de l'Homme ne consacre pas de façon générale le principe de l'égalité de la femme et de l'homme, mais son article 14 interdit toute «distinction», fondée notamment sur le sexe.L e Protocole additionnel de 1988 énonce le droit à l'égalité des chances et de traitement en matière d'emploi et de profession, sans discrimination fondée sur le sexe. De plus, la Charte sociale révisée contient une clause de non-discrimination, qui interdit toute discrimination, notamment celle qui se fonde sur le sexe. L'action du Conseil de l'Europe ne se limite pas à l'élaboration d'instruments juridiques. En effet, l'Organisation a pris toute une série de mesures destinées à promouvoir l'égalité de la femme et de l'homme car tant que les hommes et les femmes ne pourront pas travailler ensemble, sur un pied d'égalité, en