Seuil de tolérance en audit
Seuil de signification et importance relative
Le problème que posent les contrôles excessifs peut se résoudre par l’application d’un principe appelé en matière d’audit principe de « matérialité ». Ce principe veut que l’auditeur limite son examen aux seuls éléments susceptibles d’affecter sensiblement les états financiers, en d’autres termes, les éléments significatifs. Le principe de matérialité en matière d’audit est l’homologue du principe d’importance significative (ou relative) en comptabilité. De même qu’il n’appartient pas au comptable de suivre dans le détail les mouvements qui n’ont pas un caractère significatif au niveau d’information recherchée, de même l’auditeur n’a pas à faire subir à l’entreprise des contrôles et des corrections qui, pour être justifiés, n’amélioreraient pas sensiblement la qualité de l’information comptable.
L’auditeur doit distinguer l’essentiel de l’accessoire. Tout le problème est évidemment de déterminer où se situe la limite entre l’un et l’autre : à partir de quand une erreur affecte-t-elle la régularité et la sincérité des comptes ?
Une solution en apparence possible consisterait à fixer un seuil de signification.
Le seuil de signification (de matérialité ou bien d’importance relative[i]) est la mesure que fait l’auditeur du montant au-delà duquel une ou plusieurs erreurs ou inexactitudes cumulées affectent les états financiers de telle manière qu’ils ne sont plus réguliers et sincères ou qu’ils ne donnent plus une image fidèle du patrimoine ou du résultat des opérations de l’entité concernée. Cette notion découle du fait que des états financiers résultent de systèmes imparfaits, d’anticipation d’événements futurs (durées d’amortissements, issues d’un litige éventuel...) ou d’estimations subjectives (dépréciations à constituer sur des comptes clients ou des .stocks...), il existe donc une marge d’imprécision ou d’aléas.
En conséquence, il n’est pas demandé à l’auditeur