Servier
Avec l’affaire du Médiator, le laboratoire connaît la plus grande crise de son histoire. L’ampleur de ce scandale, souvent comparé à l’affaire du sang contaminé, est telle qu’il a conduit l’opinion publique dans une défiance sans précédent à l’égard de ce laboratoire et plus globalement de toute l’industrie pharmaceutique.
Le coup est d’autant plus rude que le cas du Médiator a remis en lumière les précédentes affaires qui ont déjà secoué le groupe achevant de lui donner une image plus que sulfureuse.
Servier n’en est pas à son coup d’essai en ce qui concerne les scandales sanitaires. En effet, dans les années 90, l’affaire de l’ Isoméride éclate au grand jour. Médicament coupe-faim fabriqué par le laboratoire Servier, l’ Isoméride fut pris par plus de 7 millions de Français entre 1985 et 1997.
( 1 http://www.victimes-isomeride.asso.fr/isomeride.html) Soupçonné par de nombreux professionnels de santé d'entraîner des complications pulmonaires graves, en particulier de l'’hypertension artérielle pulmonaire, il fut suspendu en France en 1997. Ce médicament a valu à Servier plusieurs condamnations en justice.
Ensuite un scandale d’un autre ordre fait surface, c’est l’affaire concernant les méthodes de recrutement du laboratoire. En 1999, Servier fut épinglé par la CNIL pour avoir constitué une équipe d’anciens employés des services secrets lesquels étaient chargés de faire des enquêtes de personnalité très poussées et de pratiquer le fichage d'informations sur les opinions politiques et l'orientation sexuelle de candidats à l'embauche. La CNIL a dénoncé les faits au parquet de Nanterre, lequel a finalement classé le dossier sans suite. 2 http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/mediator-les-mysteres-du-dr-servier_949751.html
Puis il y eu le temps du scandale du lobbying pratiqué largement par le groupe Servier et plus généralement par tous les acteurs de l’industrie pharmaceutique. Faisant de