Scène de m. dimanche, dom juan
Dom Juan, Molière
Jean-Baptiste Poquelin, aussi connu sous le surnom de « Molière » est un dramaturge auteur de comédies, mais aussi un comédien et chef de troupe de théâtre français qui s'est illustré au début du règne de Louis XIV. La pièce Dom Juan est écrite dans le but d'attaquer les dévots, en riposte de l'interdiction de Tartuffe. Elle est jouée pour la première fois en 1665 mais est rapidement censurée pour athéisme et hypocrisie. Nous étudierons un extrait de la scène 3 de l'Acte IV : après avoir découvert et invité la statut du Commandeur à souper, Dom Juan est chez lui. C'est alors qu'il s’apprête à manger qu'arrive M. Dimanche, son créancier. Il cherche à empêcher ce dernier de lui réclamer de l'argent en l'invitant à prendre un fauteuil, prenant des nouvelles de sa famille et l'interrompant sans cesse pour le flatter. Il se débarrasse de celui-ci avec une désinvolte et impertinente politesse. Comment Molière rend-il cette pièce comique et nous dévoile-t-il la personnalité de Don Juan? Nous analyserons dans un premier temps les facteurs de la comédie, puis le portrait de Don Juan dans cet extrait.
Molière a rendu cet extrait comique de différentes manières :
Tout d'abord, le comique de l'extrait est caractérisé par un comique de situation :
En effet, Don Juan ne laisse pas parler Monsieur Dimanche ce qui se remarque par les points de suspension qui terminent une grande partie des répliques de ce dernier : «J'étais… », « Je viens pour… », « Je suis venu… » Ce procédé comique rythme la scène. Durant l'extrait, Don Juan ne cesse de flatter son créancier pour que ce dernier ne lui réclame pas sa dette : « Que je suis ravi de vous voir », « il n'y a rien que je ne fisse pour vous ». Il prend des nouvelles de santé, de sa famille jusqu'à en demander l'attitude de son chien. Enfin, la dernière phrase est un bon exemple d'ironie : « il n'y a rien au monde que je ne fisse pour votre service »