Scolaire
Explication de l'article :
"Coup de pouce", c'est l'expression à laquelle vous n'échappez pas dans les journaux en ligne ce matin. En l'occurrence, "PAS de coup de pouce". Car pour la 5ème année consécutive, le SMIC augmentera au 1er janvier de façon mécanique, de 1,6%, mais sans aide supplémentaire. Il passera de 8€86 brut à 9€ de l'heure. Soit 1365€ par mois brut, 1 073 net. Cela représente 17€ de pluss par mois pour les 2 millions 300 mille salariés au SMIC. Voilà pour les nombres.
Maintenant l'explication. L'ensemble des journaux cherche à comprendre pourquoi le gouvernement a-t-il préféré dire "pouce" plutôt que d'en "donner un coup". Est-ce justifié? s'interroge la Croix. Car pour augmenter le pouvoir d'achat et relancer la demande, il serait tellement tentant de jouer sur ce levier des salaires. Mais le gouvernement interrompt d'emblée le journal. Car le Ministre du Travail explique dans les Echos que le fameux "coup de pouce" risquerait de compromettre la compétitivité de notre économie et donc la reprise de l'emploi.
"Pis, ajoute Xavier Bertrand dans Le Point, cela pourrait évincer de l'emploi les travailleurs les plus fragiles". Il s'appuie là sur le rapport remis il y a quelques semaines par un groupe d'experts.
Alors il faut une bonne dose de pédagogie pour expliquer comment "donner plus aux pauvres peut leur nuire". La Croix prend son bâton de pèlerin et s'y colle.
Ce coup de pouce, avance le journal, aurait permis aux smicards de rattraper les salariés payés un peu plus, eux-mêmes du coup desservis. Car les salaires un peu au-dessus du SMIC ne sont en général pas augmentés par les entreprises, confirme un économiste de l'OFCE. Ils sont grignotés. Le SMIC augmentant, et pas les salaires juste au-dessus, automatiquement, il y a tassement général de la distribution des salaires en bas de l'échelle.
Mais c'est là que le bât blesse. Le Monde.fr note que le gouvernement renonce à sanctionner l'an prochain ces entreprises