L'homme n'est rien d'autre que son projet, cela veut dire que quand on veut on peut, ainsi il faut vouloir et agir pour faire en sorte de pouvoir se réaliser ou de réaliser ce que l'on veut.. il n'existe que dans la mesure où il se réalise ; il faut vivre et non se contenter de "survivre" en regardant le temps qui passe et en regardant vivre les autres, il faut passer à l'action., il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie = sa vie dépend de sa volonté, de ce qu'il en fait, de ses actes pour réussir sa vie. D'après ceci, nous pouvons comprendre pourquoi notre doctrine fait horreur à un certain nombre de gens = ceux qui se cherchent des excuses et qui n'ont pas agi tout en se complaisant dans leur malheur. Car souvent ils n'ont qu'une seule manière de supporter leur misère, c'est de penser : « Les circonstances ont été contre moi (= le Destin qui est contraire à la volonté de l'homme, à ses libres choix, à son libre arbitre), je valais beaucoup mieux que ce que j'ai été ; bien sûr, je n'ai pas eu de grand amour, ou de grande amitié, mais c'est parce que je n'ai pas rencontré un homme ou une femme qui en fussent dignes, je n'ai pas écrit de très bons livres, c'est parce que je n'ai pas eu de loisirs pour le faire... = il se trouve des excuses, ce n'est pas de sa faute, en attendant il n'a rien fait pour faire bouger les choses, pour non pas subir mais provoquer le Destin, pour attirer le positif à lui. Sont restées donc, chez moi, inemployées, et entièrement viables une foule de dispositions, d'inclinations, de possibilités qui me donnent une valeur que la simple série de mes actes ne permet pas d'inférer. »= il est fataliste et n'agit pas pour attirer du positif dans sa vie, il pense, il se complaît dans ses regrets. Or, en réalité, il n'y a pas d'amour autre que celui qui se construit, il n'y a pas de possibilité d'amour autre que celle qui se manifeste dans un amour ; il n'y a pas de génie autre que celui qui s'exprime dans