annLa famille, oui. Un mot contradictoire, énorme dans ses signifiés, terrifiante et belle en même temps. Pendant beaucoup d'années je me suis plaint et ai parlé à tors et à travers de la famille latine, de ce noyau si collant de cohabitation, de l'affection et de la haine que nous existons, de comment les Espagnols nous ne savons pas vivre, en général, sans être enfoui par notre file de sang. Et, dans ma jeunesse, j'ai envié la générosité de l'anglo-saxon, sa légèreté à l'heure de voler du nid, sa facilité pour être décroché. J'ai eu à accomplir les trente, à résider le temps aux États-Unis et accorder une classe là dans l'université, pour me rendre compte des ravages psychiques que cet éloignement familial(familier) avait provoqués chez mes élèves. Au bout j'ai appris que, mis, à payer un prix (il(elle) se paie toujours), il(elle) préférait l'excès émotionnel de la famille latine à la froideur et l'absence affolante de l'anglo-saxonne. Quand tu te bats contre l'autre (les parents, les frères) tu te construis. Mais quand l'autre n'existe pas, quand quelqu'un te reflète il(elle) te limite, c'est l'abîme. Pour ne pas parler de ce qui suppose cela en ce qui concerne une cohésion sociale : l'Espagne, avec son énorme pourcentage d'arrêtés, continue d'être l'un des pays avec moins de vagabonds de la rue, parce que les familles sont serrées et accueillent dans ses maisons ceux qui ont perdu tout. Alors que, par exemple, l'Angleterre est pleine des sans domicile fixe, plusieurs d'elles d'une façon surprenante des jeunes.
Je relis ce que j'ai écrit et préviens que je fais une espèce d'éloge à la famille. Puisque(Donc) oui, il(elle) est vrai, la famille a revendiqué malgré tout, et plus maintenant, quand, par fortune, nous échappons au modèle traditionnel, patriarcal, autoritaire et répressif (oui, juste ce modèle en carton la pierre qui défend tant l'Église catholique). Mais cela ne m'empêche pas de reconnaître que le noyau familial est une chaudière bouillante dans