Saniette
Appellation : Saniette (sans prénom) : ce nom le féminise ; anagramme de sainteté.
Réalité physique :
Incapable de bien s’exprimer : « bouillie dans la bouche » qui l’empêche de prononcer les consonnes. Ceci illustre son incapacité à être dur (p.200).
Réalité morale :
Timide, simple : il a gardé son « innocence du premier âge » ; bon cœur.
Ces trois qualités lui font perdre sa considération acquise par sa science d’archiviste, sa grande fortune et sa famille distinguée. (p.200) ; peu à l’aise dans la conversation mondaine, souvent silencieux (p.257).
Réalité sociale :
Il est un vieil ami des Verdurin (p.200) et le beau-frère de Forcheville (p.246). Il vient donc d’un monde riche et aristocratique mais exerce un métier humble : il est archiviste si bien que tous pensent qu’il est d’un rang social inférieur. (p.246).
Il est le bouc émissaire des Verdurin (« ils ne tenaient pas à lui faire des amis » p.200) mais aussi le supplicié de Forcheville. Saniette devient la « tête de Turc » de son beau-frère qui veut briller à ses dépens et le fait quitter la salle les larmes aux yeux. (p.272).
Parfois, il essaie de se rendre intéressant en racontant de fausses histoires qu’il a inventées (le duc de Trémoïlle n’aurait pas su que George Sand était le pseudonyme d’une femme) mais n’y parvient pas et admet son échec (« c’est bon. C’est bon »). Cet épisode ne fait que ternir son image, déjà que les Verdurin le trouve ennuyeux (p.257).
Il est la victime de la société qui cherche à le rabaisser. Il subit sans se révolter.
Point de vue sur le personnage :
Narrateur omniscient (il connaît les sentiments des personnages envers Saniette).
Evolution du personnage :
Il gardera son statut de souffre-douleur.
Ruiné par un coup de bourse, il tombe d’une attaque. Le maître d’hôtel en informe M. Verdurin qui dit de le ramener chez lui. Le couple Verdurin décide, malgré tout, de l’aider financièrement en lui accordant une