Salut les gens !!
Les philosophes des Lumières ont marqué le domaine des idées et de la littérature par leurs remises en question fondées sur la "raison éclairée" de l'être humain et sur l'idée de liberté. Voltaire, qui est l'un d'entre eux, exprime à travers un conte philosophique, "Le Monde comme il va", ses idées nouvelles sur la politique et l'importance de la vertu. C'est à travers le regard étranger de Babouc que Voltaire se livre à cette critique. Babouc est envoyé par l'ange Ituriel afin de savoir si Persépolis sera détruite. Dans le passage étudié, Babouc reçoit de mauvais lettrés puis rencontre un bon lettré. Nous étudierons dans un premier temps les mauvais lettrés et leurs livres puis dans un second temps nous examinerons la défense des bons lettrés.
Texte étudié
VIII. Retiré chez lui, il envoya chercher des livres nouveaux pour adoucir son chagrin, et il pria quelques lettrés à dîner pour se réjouir. Il en vint deux fois plus qu'il n'en avait demandé, comme les guêpes que le miel attire. Ces parasites se pressaient de manger et de parler; ils louaient deux sortes de personnes, les morts et eux-mêmes, et jamais leurs contemporains, excepté le maître de la maison. Si quelqu'un d'eux disait un bon mot, les autres baissaient les yeux et se mordaient les lèvres de douleur de ne l'avoir pas dit. Ils avaient moins de dissimulation que les mages, parce qu'ils n'avaient pas de si grands objets d'ambition. Chacun d'eux briguait une place de valet et une réputation de grand homme ; ils se disaient en face des choses insultantes, qu'ils croyaient des traits d'esprit. Ils avaient eu quelque connaissance de la mission de Babouc. L'un d'eux le pria tout bas d'exterminer un auteur qui ne l'avait pas assez loué il y avait cinq ans ; un autre demanda la perte d'un citoyen qui n'avait jamais ri à ses comédies ; un troisième demanda l'extinction de l'académie, parce qu'il n'avait jamais pu parvenir à y être admis. Le repas