Révolution arabe
Les droits des femmes en Tunisie: "ce n'est pas qu'une affaire de jupe ou de voile"
Par Catherine Gouëset, publié le 08/03/2012 à 18:03
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Les femmes tunisiennes ont obtenu la parité sur les listes de candidats aux élections, mais elles n'ont représenté que 7% des têtes de listes et ne sont que 23% des députés de l'Assemblée constituante.
AFP/Salah Habibi
Un an et deux mois après la chute de Ben Ali en Tunisie, les femmes tunisiennes sont à la fois fières d'en avoir fini avec la tyrannie, mais aussi dans l'expectative.
En ce 8 mars 2012, un an et deux mois après la chute de Ben Ali en Tunisie, les femmes tunisiennes sont à la fois fières d'en avoir fini avec une tyrannie qui a duré 23 ans, mais aussi dans l'expectative. Elles manifestent notamment une certaine inquiétude face aux récentes démonstrations de force des salafistes.
La joie d'en avoir fini avec la tyrannie
La fin de la dictature est "un acte majeur, fondateur" pour Sana Ben Achour, professeur de droit public à l'université tunisienne (Lire ici sa chronique). Il marque même, selon cette ancienne présidente de l'association des femmes démocrates "la fin d'un cycle, la fin du long règne colonial". Elle apprécie aussi la "fin des lois répressives sur la presse, les associations et les partis, qui ont si longtemps plombé la vie politique tunisienne". De son côté, l'historienne Sophie Bessis (voir ici sa tribune) rappelle que "les femmes ont joué un rôle de premier plan" dans la lutte contre la dictature, puis dans la révolution tunisienne.
L'héritage : des avancées toutes relatives
Les droits des femmes en Tunisie ont souvent été qualifiés d'avancés par rapport à ceux des autres pays musulmans, "mais on est encore loin de l'égalité", explique à L'Express Amira Yahyaoui, présidente de l'ONG Al Bawsala, "boussole de la démocratie" qui entend contribuer