Résumé ray film de taylor hackford
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N'oublie jamais la promesse que tu m'as faite: ne laisse jamais personne te traiter en infirme». Toute sa vie, Ray Charles Robinson s'est souvenu de ce que lui avait dit sa mère en le laissant partir, enfant, pour un institut de jeunes aveugles où il apprit le piano et la musique.
Né en Géorgie en 1930, Ray a cumulé dès le départ les handicaps: noir à une époque où les autocars, les écoles et les lieux publics étaient séparés en deux; originaire d'une famille pauvre du Sud où sa mère lavait le linge; traumatisé très jeune par la mort par noyade, devant ses yeux, de son petit frère; devenu aveugle à sept ans à cause d'un glaucome non soigné faute d'argent; orphelin à 15 ans... «Rappelle-toi: tu es aveugle, mais tu n'es pas bête». C'est avec dans la tête ces autres mots de sa mère que Ray Charles Robinson a tenté sa chance dans la musique à la fin des années 40, en montant à Seattle. A l'institut des jeunes aveugles il avait perfectionné son piano, avait appris à lire en braille des partitions, s'était imprégné de jazz, de swing, de gospel et de country. Une femme-manager qui en fait son amant, un premier disque, des tournées: la carrière commence doucement. Son acuité auditive lui permet de vivre et de se déplacer sans canne ni chien d'aveugle: «mes oreilles sont mes yeux», dit-il à ceux qui s'en étonnent.
Bien sûr il est aveugle, noir, innocent, on essaye de profiter de lui. Mais très vite Ray Charles (il a abandonné Robinson pour ne pas être confondu avec le boxeur Ray Sugar Robinson) montre qu'il a du caractère et ne se laisse pas faire. Il ne voit pas les billets qu'on lui donne quand on le paye, et tous (un, cinq, dix ou cent dollars) ont la même taille: il exige donc d'être payé en billets d'un dollar... C'est dans ces premières tournées qu'il commence à se piquer à l'héroïne. C'est dans ces premières tournées qu'il commence à accumuler les conquêtes féminines, reconnaissant les plus jolies en leur caressant l'avant-bras. Sa carrière prend vraiment son