Résumé quand les banlieues brulent
Cet article traite des émeutes de Novembre 2005 (27 octobre-17novembre) ; les raisons de la colère, les déclenchements, l'extension des émeutes et «l'arrière plan» de ces dernières.
À l'exception des événements de Mai 681 , la Vème République vivait dans le calme de la fin des années 1950 à la fin des années 1980.
C'est à la suite d'incendies de voiture en 1981 à Venissieux que l'on a commencé à parler de phénomène de ghettoïsation, défini par des incendies de véhicules, de multiples affrontements nocturnes entre jeunes de quartiers (la plupart immigrés et sans emploi) et les forces de l'ordre.
À partir de 1990, le phénomène prend beaucoup plus d'ampleur ; incendies de bâtiments, de véhicules, pillages dans les magasins, affrontements entre plusieurs centaines de personnes faisant des blessés...etc. C'est à partir de ce moment là que l'on commence à parler «d'émeutes».
La violence est telle que le gouvernement décide de créer un ministère de la ville pour coordonner une politique de la ville «anti ghettos» en mettant en place des outils plus stricts tels que la BAC (Brigade Anti Criminalité), les Renseignements Généraux pour prévenir les processus émeutiers et lutter contre les violences urbaines.
Le bilan matériel est lourd et s'élève à environ 250 millions d'euro.
Des écoles, des lieux de cultes, des véhicules de la Poste ou de la RATP incendiés, ravagés, dégradés.
La France n'a jamais connu d'émeutes aussi longues et aussi étendues géographiquement.
Suite à une situation aussi alarmante, le Président et le 1er Ministre mettent en place le couvre feu, utilisé alors qu'une fois depuis la guerre d'Algérie.
C'est une des raisons pour lesquelles les émeutes sont déterminées comme des «événements», des «troubles sociaux» et définies comme les agitations sociales les plus importantes depuis Mai 68.
Cet article nous fait une première approche sur le