Résumé littéraire la résistance non-violente, martin luther king
Loin de choisir de subir la violence, le résistant passif n'est dans l'inaction que sur le plan physique. En effet, il s'inscrit dans une résistance spirituelle, une activité intense du coeur et un refus de la violence qui n'ont rien à voir avec la lâcheté ou le manque de moyens.
Aussi, la non-violence n'implique ni une victoire sur l'adversaire ni son humiliation mais la conquête de sa compréhension et de son amitié. Les moyens que le résistant non-violent se voit parfois forcé d'utiliser pour se faire entendre, le refus de coopérer ou le boycott, ne visent qu'à susciter la honte chez l'autre, afin d'obtenir rédemption et conciliation. Il s'agit de rapprocher les hommes par la non-violence, et non de les diviser.
Effectivement, cette méthode s'attaque directement au mal et non aux hommes qui en sont atteints et qui en sont les instruments. Comme j'aime à le rappeller aux habitants de Montgomery, la racine du problème racial n'est pas la race, mais l'injustice. C'est elle que l'on doit vaincre, non ceux qui l'appliquent.
Ainsi, le non-violent doit se soumettre à la loi et se préparer à subir la violence sans jamais vouloir la perpétrer à nouveau. Il ne s'agit pas d' «encourager les hommes à souffrir » mais de voir la violence imméritée comme force rédemptrice et facteur de transformation et d'amélioration. Gandhi a dit que la raison est parfois impuissante et que l'on doit mériter les « choses indispensables (...) au prix de sa souffrance ». Cette dernière « a le pouvoir de convertir l'adversaire et d'ouvrir son esprit » quand celui-ci « reste sourd à la voix de la raison ».
C'est pourquoi il est essentiel que le refus de la violence soit non seulement extérieur, mais aussi intérieur. En menant un combat pour la dignité humaine il n'est pas impossible de ne pas tomber