À l'âge de quinze ans, alors qu'il rentre du collège, malade, Michaël rencontre Hanna, une voisine de vingt ans son aînée, dont il tombe éperdument amoureux. Etant atteint de (maladie ?), il profite de sa convalescence pour aller la voir. Pendant six mois, il la rejoint tous les jours et partage avec elle plaisirs de la chair et lectures. En effet il lui fait la lecture à chaque visite. Il partage de très nombreux moment avec elle : il s'arrange même pour qu'ils puissent partir en séjour. Parfois, elle se montre assez violente et incompréhensible au-delà de tout entendement ; mais il l'aime. Mais un jour, elle disparaît soudainement ne lui laissant aucun message alors qu'elle allait recevoir une promotion à son travail. Il entreprend alors le droit. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de ses études, au procès de cinq criminelles, surveillantes de camp de concentration et reconnaît Hanna parmi elles. Ces femmes sont jugées pour avoir laissé brûler toutes leurs prisonnières (sauf deux, une mère et sa fille qui a écrit un roman sur ce qui lui était arrivé). Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité ; il faut dire que rien ne l'excuse : elle avait quitté son travail où elle allait recevoir une promotion pour s'engager volontairement chez les nazis. Michaël comprend soudain le lourd secret que Hanna a caché depuis tant d'années : son analphabétisme qui, s'il ne l'excuse pas, explique bien de ses comportements. Michaël ne s'est jamais vraiment remis de cet étrange premier amour même s'il s'est marié (mais a divorcé) et a eu un enfant. Analphabète depuis toujours, elle apprend à lire grâce aux cassettes que Michaël lui envoie à la prison. Elle lui envoie même des lettres auxquelles jamais il ne répondra. Après 18 ans de détention, elle est libérable et il doit s'occuper d'elle. La veille de sa libération, elle met fin à ses jours en se pendant sans explication laissant seulement un testament où elle lègue