La petite fille de Monsieur Linh

I. Présentation

1) L’œuvre.
« La petite fille de Monsieur Linh », paru an 2005 est le sixième roman de Philipe Claudel qui lui valut le « prix de Solidarité » du Groupe Harmonie en 2006. Cet ouvrage est écrit dans un style poétique simple et épurée (phrase courtes). La narration est au présent ce qui donne un effet de proximité par rapport aux personnages, et le narrateur est extérieur au récit et adopte un point de vue omniscient (il connait tout de la vie des personnages : ses pensées, son passé et son avenir). Le registre dominant est ici le pathétique. En effet, l’auteur narre son histoire de la manière la plus sincère et réaliste possible afin de faire naitre de la compassion et de la pitié chez le lecteur.
L’écrivain aborde des thèmes d’actualités notamment celui de l’exil, de la solitude, de l’amitié ainsi que de la foi en ses rêves. Ce roman a, je pense, une portée philosophique car il nous pousse à la réflexion particulièrement sur la société et la manière dont sont traités les immigrés.
2) Les personnages.
Monsieur Linh aussi appelé l’Oncle (vieux Mr c’est une tradition) dans le livre est un vieil homme qui a fuie de son pays natal à contrecœur (surement le Vietnam ou un pays d’Asie en tout cas) où la guerre faisait rage afin de donner une belle vie à sa petite fille de dix jours seulement, toute sa famille ayant été tuée par ce conflit. Il arrive donc dans un nouveau pays dont il ne parle pas la langue il se sent donc seul et perdu dans cette grande ville où personne ne l’aide à s’adapter. Il puise son courage dans sa petite fille, Shang Diù. Son nom signifie « Matin doux » ; elle est toujours calme, ne pleure jamais et n’a jamais faim.
Un jour le chemin de Mr. Linh croise celui de Mr. Bark, un homme un peu moins vieux que lui, robuste et qui fume énormément. C’est un homme très bavard et chaleureux. Dans sa jeunesse, alors qu’il avait 20ans, il a été obligé d’aller à la guerre dans le pays natale de