Russel héritage culturel

904 mots 4 pages
Bertrand Russel (1872/1970) définit la « valeur », l’intérêt et l’apport spécifique que la philosophie représente, c’est-à-dire, ce qu’elle seule peut apporter aux hommes, en quoi est-elle nécessaire.
Il semblerait que cet intérêt « réside[r] dans son caractère incertain » : tout doit être interrogé. De fait, il bannit tous préjugés, toutes évidences, toute subjectivité pour laisser place à l’objectivité.
Le texte peut se découper en trois parties : comment l’homme est asservi à un héritage culturel, puis comment la philosophie tente de donner à l’homme une réflexion objective et enfin les bienfaits qu’elle apporte à l’Homme.

D’après Russel, l’homme est « prisonnier » d’un héritage culturel qui l’empêcherait de réfléchir ou du moins d’être totalement objectif. Cet héritage est constitué de trois facteurs transcendants. Tout d’abord l’homme est soumis à des « préjugés dérivés du sens commun » puis à « des croyances habituelles à son temps ou à son pays » et enfin à des « convictions […] sans le consentement de la raison », c’est-à-dire que l’homme est conditionné toute sa vie par son milieu extérieur, par cet héritage à la fois ethnique, religieux et socio-économique qui l’empêche de réfléchir, qui le rend passif. De fait, il croit qu’il sait alors qu’ « il reconn[ait] comme vraie […] quelque chose qui n’est que probable » (Locke). Il constate ainsi la prégnance des certitudes qui sont immiscées dans la pensée de l’homme qui ne philosophe pas. Ces certitudes ne font pas naître en cet individu de questionnement sur son environnement. Il ne prête aucune attention aux réflexions nouvelles, étrangères à ses convictions : «[elles] sont rejetées avec mépris ». Au contraire la philosophie abolit la certitude pour laisser place aux doutes. Ainsi je pense que la philosophie est une science contraire à son temps qui cherche à remettre en question les prérequis contemporains. En outre, l’homme qui ne sort pas de ce conditionnement voit le monde comme « défini,

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