Roman
Le discours réaliste est un discours persuasif : il cherche à produire l'illusion référentielle. Le récit se veut conforme à la réalité socio-culturelle du lecteur. Il représente des objets, des personnes et des enchaînements stéréotypés et attendus par l'énonciataire. Il renvoie au contexte extra-linguistique. Il multiplie les procédés créateurs d'effet de réel.
Le roman réaliste/naturaliste a un but pédagogique, il doit pouvoir transmettre ce que l'auteur lui-même a appris. Il se caractérise par sa grande densité cognitive(qui permet le connaissance).
Il répond à deux exigences : il se doit à la fois de donner au lecteur des garanties sur la vérité du savoir asserté (affirmer de façon catégorique une vérité qui ne peut être vérifiée ) et, comme roman, de conférer à ce savoir un statut narratif. Les tranches informatives sont intégrées à la narration. Le personnage est délégué. Il assume ce qui, chez Balzac par exemple, était généralement assumé par les intrusions d'auteur.
Le roman réaliste est encore soumis à l'exigence de lisibilité. Il comprend des procédés de désambiguïsation divers : hypotaxe, anaphores, cataphores, rappels, etc. Le lecteur n'est pas en retard sur le personnage. Il possède l'information nécessaire pour pouvoir assurer ses opérations de mémorisation ou d'anticipation.
C'est un roman qui vise des couches de lecteurs plus étendues et moins cultivées que celles touchées par le roman