Risk au cameroun
La microfinance a formellement démarré au Cameroun en 1963 avec la création de la première coopérative d’épargne et de crédit (Coopec) en zone anglophone sous l’impulsion de missionnaires hollandais.
Le secteur connaît son essor à partir du début des années 90 et se diversifie grâce aux lois sur la liberté d’association (90/053) et sur les sociétés coopératives (92/006). Cet essor a été par la suite accéléré par la crise du secteur bancaire intervenue à la fin des années 80. Au 31 décembre 2006, on estimait le nombre d’EMF à 439 dont 302 (68%) étaient membres des trois principaux réseaux du pays : CamCCul, CVECA et MC².
Ces réseaux regroupaient plus de 62% de l’épargne collectée et 80% des clients. Le reste du secteur est composé d’associations et de sociétés anonymes lancées par des investisseurs privés locaux. En décembre 2006, le volume de l’épargne collectée par les établissements de microfinance (EMF) camerounaises était estimé à 150 milliards FCFA et le volume des crédits à 120 milliards FCFA.
Le Cameroun présente la particularité de connaître une forte évolution de l’épargne, dont le montant est supérieur à celui du crédit contrairement à d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale. Les EMF camerounais sont inégalement réparties sur le territoire. Sur les dix régions que compte le pays, trois d’entre elles (Nord-Ouest, Centre et Littoral), concentraient 60% des IMF fonctionnelles en 2002. La part des EMF présents en zone rurale était de 48% à la même date.
Jusqu’en 2001, le secteur de la microfinance au Cameroun était régi par la loi du 14 aout 1992 qui avait prévu des dispositions applicables aux seules coopératives d'épargne et de crédit, laissant de côté de nombreuses structures ayant opté pour une forme juridique différente. Pendant cette période, l’anarchie s’est installée, créant ainsi des tensions entre les acteurs du secteur, qui s’est traduit par la faillite de plusieurs EMF et