Revue de la piece un malade imaginaire
Depuis le 23 février, le théâtre LV² poursuit sa mission d’initier les étudiants des niveaux secondaire et collégial aux œuvres incontournables du répertoire théâtral. En effet, son adaptation simple, dépouillée, drôle et caricaturale de la pièce Le malade imaginaire, de Molière, offre tous les atouts pour accrocher un jeune auditoire. En se permettant des libertés avec le texte, coupant là où nécessaire, Philippe Côté et sa troupe ont su donner un coup de jeunesse et de fraicheur à ce grand classique maintes fois revisité.
Le malade imaginaire fut pour Molière sa revanche sur la médecine qui ne voulait rien entendre des nouvelles connaissances. Quand il écrivit cette œuvre, en 1673, à Paris, le dramaturge se savait déjà très malade. L’ironie a voulu qu’il s’éteigne lors de la quatrième représentation, alors qu’il tenait lui-même le rôle-titre.
Si l’histoire n’est pas récente, elle fait toujours rire. Argan, le personnage central, est un homme radin, grincheux et égocentrique, qui se plaint du matin au soir. Son plus cher désir est de marier avantageusement sa fille, Angélique, sans égard pour les tendres sentiments de cette dernière envers Cléante : si elle n’épouse pas le futur Dr Thomas Diafoirus, elle devra entrer au monastère ! À cette idée, Béline, la deuxième femme d’Argan, frémit de hâte. Elle qui complote depuis un certain temps avec le notaire Bonnefoy afin de mettre le testament de son mari à son avantage y voit une belle occasion de se débarrasser de sa belle-fille. Mais c’est sans compter les manigances de Toinette, la servante, qui, avec l’aide de Béralde, le frère d’Argan, tentera de raisonner son maître. Grâce à ses manœuvres, Toinette poussera Argan à feindre la mort. Les réactions de chacun le pousseront alors à réfléchir et à réviser ses positions.
Denis Trudel, le Argan de LV², se montre convaincant dans son rôle de malade imaginaire alors qu’Annette Garant joue avec subtilité une