Responsabilite du banquier
Sous son aspect positif, le devoir de conseil impose au banquier d'orienter son co-contractant en fonction de sa situation et de ses objectifs.
Cette distinction est capitale quand on délimite le champ d'application du devoir en fonction des compétences de son destinataire puisque le degré de compétence exigée n'est pas le même selon les situations.
Admettre l'existence d'un devoir de conseil à la charge d'un banquier pouvait paraître hors de propos il y a encore vingt ans. Le devoir de non-ingérence imposé à ce professionnel semblait l'exclure puisqu'il l'empêchait, affirmait-on, de s'immiscer dans les affaires d'un cocontractant pour apprécier le caractère opportun de l'opération que celui-ci envisagerait
La jurisprudence qui s'est développée depuis, parfois accompagnée d'interventions législatives ou règlementaires, conduit à remettre en cause cette analyse. Il est vrai que l'existence d'un conseil, même appuyé, n'empêche pas son destinataire de prendre sa décision en toute liberté : ce conseil n'est donc pas incompatible avec la protection de la vie privée ou avec celle de la liberté d'entreprendre que le devoir de non-ingérence permet de préserver
Ce devoir de conseil serait également un instrument de la justice sociale que défendent certains économistes comme M. Amartya SEN, prix nobel d’économie.
SURENDETTEMENT DES PARTICULIER ET DES ENTREPRISES
Le surendettement des