René magritte
Lors d’une discussion quelque chose attire son regard...Es-ce une fée ? Un ange descendu du ciel ? Quelle beauté, quelle grâce et quel sourire. Il voit par terre une rose plus blanche que blanche, plus pure que pure, il la prend et va la donner à la femme, il avance dans la foule, il se fait bousculer, il se fait marcher sur les pieds et il trébuche, perdant de vu la femme, il se relève et ne voit pas l’amour de sa vie. Il jette un coup d’œil autour de lui, rien, quel malheur, le cœur lui serre, les yeux plein d’eau, il rentre chez lui, changé à jamais.
Le lendemain, il retourne au marché espérant revoir la femme, mais rien. Les jours passent, il ne voit pas la femme au marché. Les jours deviennent des semaines, les semaines, des mois et les mois deviennent vite une année. René ne mange plus, ne peint plus, ne bois plus, ne voit plus ses amis, il fait peine à voir tant il est maigre et en mauvaise santé, ce qui fût, un jour, un visage rond est devenu qu’un creux sans expression, il est si faible tant il s’est langui de revoir la femme, il tente une dernière fois de la revoir avant de laisser la mort le gagner.
Il prend le chemin du marché, il regarde, ne la voit pas, il tombe à genou, fatalité, c’est la fin, il baisse les yeux prêt à accueillir son destin et voit une rose plus blanche que blanche, plus pure que pure, enfin la voici ! Elle l’aide à se relever, en se levant il prend la rose et la tend à la femme qui le remercie d’un : Bonjour, moi c’est Benoit, votre nom c’est quoi ? C’était un homme !