Récit généalogique de m. ben m'hammed
Quand il y est reçu, l’entretien est concluant. La recrue débute le jour même. Son job : lire et noter le poids affiché sur les sacs de pains de sucre et faire les totaux du chargement par camion. Au bout de quelques jours, l’on s’aperçoit qu’ il risque d’être sous utilisé, car un jeune sachant lire et écrire peut avantageusement rejoindre les services de la Direction Générale, où l’on a besoin d’un coursier pour la sacoche des valeurs ( chèques, traites, etc…) de et vers les Banques et les Assurances. En Juillet 1944, Ben m’hammed convole en noces avec sa cousine Khaddouj (fille de Ahmed, fils de Lâayachi). Une année après, leur premier enfant est né ; puis huit autres, au rythme d’un enfant tous les 2ans. De caisse Cette fonction présente un avantage considérable pour …afficher plus de contenu…
Pour le restant de ses enfants, l’amour du savoir n’a pas opéré. L’enjeu de la mobilité, dans le cas qui nous intéresse, est étroitement associé au rôle de l’école, à la représentation du rôle de l’école en tant que « ascenseur social ». Mais au-delà, le parcours personnel de Ben m’hammed illustre l’hypothèse d’une combinatoire de la mobilité géographique et de la mobilité professionnelle, comme facteur de mobilité sociale, au sens du « changement de statut ». Récit généalogique de M.Ben m’hammed.La trajectoire de Ben m’hammed commence sur les terres de Doukkala. La famille de son père, installée audouar de Béni Ameur, prèsdu chef lieudelarbâa lâaounate. Lafamilleétait connue par le patronyme des«ouled Tounsi». L’origine du nom tient à un récit que Ben m’hammedracontecomme un