Qui sont les chouans
Commencé à l’automne 1828 et presque terminé à Fougères, dans la maison du général Gilbert de Pommereul, qui fut l’hôte de Balzac et qui demeura toujours son ami, le roman eut d’abord pour titre Le Gars, puis Les Chouans ou la Bretagne il y a trente ans, avant de devenir provisoirement Le Dernier Chouan. La première édition, en 1829 chez Urbain portait finalement le titre Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800. En 1834 aux éditions Vimont le titre changea encore pour Les Chouans ou la Bretagne en 1799. Dans l’édition Furne de 1845, Les Chouans paraît dans le tome XIII de La Comédie humaine dans la section Scènes de la vie militaire.
Bien que grand admirateur de Walter Scott, qu'il a pastiché sous des pseudonymes divers dans ses œuvres de jeunesse, Balzac considère ses premiers écrits comme des « cochonneries », terme qu'il emploie dans une lettre à sa sœur Laure Surville1 et qu'il maintiendra jusqu'à la parution de La Peau de chagrin.
Les Chouans marque un tournant décisif dans l'œuvre de Balzac et pourtant, l'auteur en fera l'auto-critique dans la préface de la première édition du roman. Il évoque la lassitude du public « aujourd'hui rassasié de l'Espagne, de l'Orient, des supplices, des pirates et de l'histoire de France Walter-Scottée2 ». Il va même jusqu'à qualifier ce premier ouvrage signé Balzac d'« une de ses premières croûtes3