D’un bon, le forain se jeta sur la porte du carrosse, qu’il ouvrit précipitamment. Il saisit, par son unique bras, le vagabond engourdi et le réveilla en lui disant de venir chez lui. Le jeune garçon était tout maigrichon comme s’il n’avait pas mangé depuis longtemps. Il avait les cheveux noirs, les yeux gris, un teint marron, une petite bouche et quelques marques de fouet.
Maxime lui offrit un déjeuner en lui posant des questions : «
-Comment t’appelles- tu ?
-Je m’appelle Christophe.
-Quel âge as-tu ?
-J’ai quatorze ans .
-Tu sais en quelle année nous sommes ? Moi non car cela fait tellement longtemps que je fais ce travail que j ai perdu la notion du temps. Peux-tu me dire en quelle année nous sommes ?
-Nous sommes en 1973. Et vous monsieur comment vous appelez-vous ?
- Moi, c’est Maxime et j’ai 41 ans. Mais que fais-tu ici Christophe ? - Je suis parti de chez moi car ma mère me battait et m’a coupé le bras car je me plaignais que mon père soit décédé. Alors je me suis enfui et je suis venu mais ne sachant pas où dormir je me suis refugié ici.
-Et maintenant que vas- tu faire, car je ne peux pas te garder, je vais devoir te ramener chez toi. Même si ta mère était violente, tu ne peux pas rester ici car je veux rester seul. Je n’ai pas besoin de compagnie.
- Non, j s’il te plaît, je me ferai tout petit !
-Si tu ne peux pas aller chez ta génitrice, tu iras à la police leur expliquer qu’elle te maltraite.
- Je t’en supplie !! Aide-moi. »

Maxime se leva de table et prit une posture droite sous le lampadaire pour se donner un air supérieur et il déclara sur un ton ferme :
«
- Je refuse. Sors de chez moi ! Je t’ai laissé car tu avais froid et rien à manger. J’ai fait preuve d’assez de compassion alors maintenant tu vas te débrouiller seul mon garçon. Allez, dehors. »
Avec un air abattu, un regard hagard et le dos courbé, Christophe se dirigea vers la porte en traînant des pieds. Mais au moment où il