Psychomotricité a la recherche de la puissance psychocorporelle globale : un travail sur soi !
A la recherche de la puissance psychocorporelle globale : un travail sur soi
« L’art d’atteindre les sommets de la vie consiste à marcher la tête dans les étoiles et les pieds au raz des pâquerettes [1]».
La force que je trouve en moi s’appuye sur un travail corporel régulier, par les arts martiaux et le yoga, ainsi que sur une philosophie de vie inspirée du Bouddhisme Zen. Je tiens bien à parler de force et non pas de puissance ou d’énergie. Ces notions sont différentes et pourtant intimement liées. Elles sont, dans les pratiques corporelles qui visent à les potentialiser, fondamentalement inséparables des notions d’ancrage et de verticalité. Je vais tenter de les préciser brièvement mais ce n’est que par l’expérience, et non par le discours, qu’il est possible de les appréhender.
Force, énergie, puissance
Le plus simple pour distinguer ces trois notions est encore de les comparer à leurs équivalent en physique. L’énergie est la capacité, plus ou moins grande d’un système, à modifier l’état d’un autre système avec lequel il entre en relation. Par exemple, l’énergie thermique se transforme en mouvement (énergie cinétique) par le biais d’une machine à vapeur. Le mouvement d’une dynamo, à l’inverse, transforme l’énergie cinétique en énergie électrique. Ce faisant, le niveau d’énergie du premier système diminue, tandis que le niveau du second augmente. Les systèmes énergétiques sont basés sur les déplacements, la transformation, l’épuisement. L’énergie est mouvement et elle est épuisable. La puissance au sens physique sensu-stricto, est un quotient de travail accompli par (ou que peut accomplir) une machine par le temps nécessaire à l’accomplir. Un travail c’est une transformation, donc passage d’un système énergétique vers un autre. La puissance est donc fondamentalement la capacité à mobiliser et à dissiper une certaine quantité d’énergie en un temps donné. La puissance est un potentiel, elle ne s’exprime