Psychologie

1062 mots 5 pages
LA PSYCHOLOGIE DU VIELLISSEMENT

Le vieillissement est pour chacun synonyme de perte, et c’est cela qui le rend douloureux. Il va falloir abandonner cet idéal de toute-puissance, de croissance indéfinie, que tout homme peut éprouver jusqu’à sa maturité. En somme l’image du vieillissement peut être trouvée dans un « stade du miroir inversé ». On sait que Lacan décrit chez le petit enfant un « stade du miroir » : tenu dans les bras de sa mère, l’enfant se découvre dans le miroir, il se reconnaît, il comprend alors qu’il est quelqu’un, et quelqu’un que sa mère tient ; pour Lacan cette expérience est celle par laquelle l’enfant se comprend comme existant. De même sans doute c’est dans le miroir que chacun prend conscience de sa propre de sa propre usure.
Toutes ces pertes engendrent une blessure narcissique plus ou moins importante, le sujet devant faire son deuil d’une certaine image de lui-même. Qu’on s’en inquiète ou non, qu’on le prenne ou non avec philosophie, les dents tombent et la souris ne passe plus. Ce regard jeté sur lui-même n’est évidemment pas objectif, mais il va conditionner les diverses réactions de deuil. Il faut le noter ici : la blessure narcissique du vieillissement est tellement dans l’air du temps que le sujet vieillissant l’accepte comme une douloureuse évidence et ne s’aperçoit même pas que ses pertes sont compensées par des gains, et qu’il existe un énorme décalage entre l’image sociale du vieillissement, l’image qu’il en a quand il s’examine et celle qu’il en aurait s’il découvrait ses possibilités réelles.
Le moteur du « conflit des générations » n’est pas dans l’enfant qui se sent grandir mais dans le parent qui se sent vieillir. Le complexe d’œdipe, ce n’est pas le fils qui veut tuer le père, c’est le père qui veut tuer le fils. Et si cela échoue, c’est parce que rien n’arrête la poussée de la vie. Il y a quelque chose de suicidaire dans cette histoire : les parents d’œdipe mettent en place eux-mêmes le mécanisme qui les mène à leur

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