Psychologie positive
La psychologie positive est l’étude scientifique des forces, du fonctionnement optimal et des déterminants du bien-être. Ce champ de la psychologie vise à mieux cerner ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. L’étude quantitative de la documentation scientifique1 a permis de préciser les thèmes les plus fréquents : optimisme, engagement, espoir, sens, bonheur, pleine conscience, résilience, forces de caractère « signature » (valeurs en action), émotions positives, motivation, auto-détermination, auto-efficacité, satisfaction de vie, créativité, etc.
On considère que ce mouvement a été officiellement lancé en 1998 par un discours de Martin Seligman, alors président de l’American Psychological Association2. Il a soutenu que la psychologie avait consacré trop exclusivement ses efforts sur la maladie mentale, négligeant l'autre extrémité du spectre soit le fonctionnement optimal, le sens et le bonheur. Or, par ses arguments et son influence (création de prix, de fonds de recherche et de revues savantes), Seligman a ouvert la voie à de nombreuses recherches scientifiques dédiées à mieux comprendre la nature et les déterminants de l’épanouissement humain 3.
Près d'une quinzaine d'années après sa création, ce champ continue de se développer et de s’organiser comme en témoigne la mise sur pied en 2007 de l’Association Internationale de Psychologie Positive, en 2009 de l’Association française et francophone de Psychologie Positive et, en 2012 de l’Association Canadienne de Psychologie Positive. Déjà, en 2005, plus de cinquante groupes de recherche impliquant plus de 150 universitaires dans diverses régions du monde s’intéressaient à ces thématiques4. Plusieurs dizaines d’universités américaines et européennes dispensent des cours sur la psychologie positive. L’engouement constaté dans les milieux académiques et dans la culture populaire a fait l’objet d’études systématiques récentes. À titre