Progrès technique croissance et emploi
L'affirmation selon laquelle la croissance de la productivité, qui résulte essentiellement du progrès technique, est inégale selon le type d'activité et selon les périodes se vérifie dans le document 2. Forte dans le secteur secondaire, surtout entre 1951 et 1973, avec des gains de productivité de plus de 5 % par an en moyenne, elle est toujours plus faible dans le secteur tertiaire, et en particulier sur la période 1990-1999 –plus de 7 fois plus faible alors-.
En revanche, depuis 1973, la croissance moyenne de la demande, mesurée par l’augmentation de la VA, est, dans le secteur tertiaire, supérieure ou égale à celle du secteur secondaire. Entre 1980 et 1990, le rythme est même deux fois plus élevé (+3.2% contre + 1.5%).
Par conséquent, on remarque que, depuis la période 1973-1980, dans l’industrie, le rythme moyen d’accroissement de la productivité par tête est supérieur à celui de valeur ajoutée ; l’inverse étant observé pour les services marchands. Aussi, on peut conclure que le progrès technique a conduit à supprimer des emplois dans l’industrie, où l’accroissement insuffisant de la demande peut être satisfait avec moins de main d’œuvre, et à en créer, par effet de déversement, dans le tertiaire, où l’augmentation de l’efficacité du travail n’a pas été à la mesure de l’augmentation de la demande.
(Question 4
En premier lieu, les mutations industrielles ont conduit progressivement à la fin des OS –les Ouvriers Spécialisés, c’est-à-dire non qualifiés, emblématiques du mode d’organisation fordiste- ; ceux qui ont réussi leur reconversion dans ce secteur sont devenus des « opérateurs » polyvalents et plus qualifiés. En règle générale, dans l’industrie, ce sont les emplois les plus qualifiés (techniciens, cadres, ingénieurs) qui ont le mieux résisté notamment à la concurrence étrangère et aux délocalisations. Les années 80 sont celles grandes restructurations dans l’industrie française et du déversement d’emplois qui en a résulté à long