Probléme de philosophie
C'est le caractère incertain de la philosophie qui doit nous inciter à considérer cette discipline
De ''celui qui n'a aucune teinture'' à ''rejetées avec mépris'', l'auteur dresse le portrait d'un homme dénué de toute philosophie
De ''dès que nous commençons'' à ''aspect nouveau'', Russell décrit notre transformation dès lors que nous commençons à philosopher
Résumé de la fiche de lecture La plupart des sciences que nous étudions se justifient par leurs résultats. A l'opposé de ces disciplines, la philosophie se distingue par son absence de vérité, même provisoire ou relative. C'est d'ailleurs le problème soulevé par le mathématicien anglais Russell dans cet extrait de « Problèmes de philosophie »: pourquoi en effet étudier une discipline qui n'offre que des incertitudes?
Le texte s'organise en trois mouvements: du début de l'extrait jusqu'à « incertain même », le philosophe présente sa thèse, puis de « celui qui n'a aucune teinture » à « rejetées avec mépris », il dresse le portrait d'un homme dénué de toute philosophie, enfin de « dès que nous commençons » à « aspect nouveau », Russell décrit notre transformation dès lors que nous commençons à philosopher.
Plus d’extraits de Problèmes de philosophie, B. Russell [...] Russell souligne d'ailleurs que l'activité philosophique nous perturbe dans un premier temps, nous fait perdre l'équilibre car nous ne pouvons plus nous appuyer sur nos croyances et nos conditionnements sociaux si solidement ancrées. Le savoir s'accompagne nécessairement de l'extension du domaine de l'inconnu. Russell reprend ici le thème de Socrate: le philosophe est plus savant que les autres car il a conscience de son ignorance et ceci l'amène à rechercher la vérité. Cependant dans ce texte, pour défendre son point de vue Russell utilise une stratégie argumentative et manipule le lecteur: il peint deux portraits, le premier, très dépréciatif, opère une mise à distance du lecteur qui va se ranger du