prise en charge d'une patiente au urgence
Situation ou activités vues ou réalisées :
Cela se passe durant mon poste de l’après-midi. Je venais d’arriver lorsque dans la salle d’attente une jeune femme d’une vingtaine d’année en pleure était installée sur un brancard. Je me suis alors approchée d’elle et je lui ai demandé si elle pleurait de douleur et à ma grande surprise, elle pleurait de peur. Son angoisse se lisait sur son visage, elle était crispée. Plus j’essayais de discuter avec elle, plus les larmes coulaient sur ses joues. Ensuite je lui ai demandé ce qui lui faisait peur et elle m’a répondu « l’hôpital ». En effet, c’est la première fois que Mme X se retrouvait aux urgences.
Observations, étonnement :
Etrangement j’étais plus habituée à rencontrer des gens souffrant de douleur et non de peur. Ce lieu qui me paraissait si commun pour moi, pouvait-il autant effrayer une personne ?
« Les locaux, le personnel ressemblait à une fourmilière plutôt qu’a un lieu où l’on pouvait s’occuper d’elle » selon Mme X. J’ai essayé de la rassurer mais cela n’était pas suffisant, mes mots n’avaient pas la justesse et la précision que Mme X avait besoin d’entendre.
Ces personnes inconnues, nous, soignants, risqueraient sans doute de toucher à son intégrité physique voir peut être psychique.
Pourquoi à ce moment là je n’ai pas su à installer un climat de confiance entre nous ?
Je comprenais pourquoi Mme X avait peur d’être ici. En effet les urgences reste le lieu où le patient ne comprend pas ce qui lui arrive car tout dépend de son mode d’arrivé, pourquoi il a mal mais surtout l’angoisse de ce que va découvrir le personnel médical.
L’appréhension de l’hôpital est naturelle pour chacun. Il est l’endroit qui permet à des personnes malades d’être soignées mais aussi un lieu où l’on peut rencontrer « la mort ». Cela marque chacun d’entre nous, plus ou moins intensément selon notre aptitude à gérer ces situations