Presentation de la valiha
Fiche technique de la valiha
Famille : Cordes
Tessiture : Variable.
Matériau : Bambou.
Dimensions : Entre 46 et 92 cm de longueur.
Origines : Le valiha est utilisée à Madagascar où elle fut introduite au 9ème siècle en provenance d’Indonésie.
Classification : Cordophone, le son est produit par la vibration des cordes.
La valiha
La cithare tubulaire de Madagascar est un instrument de musique fort ancien qui aurait été introduit sur l’île par des populations originaires du Sud-Est asiatique au cours du premier millénaire après J.-C. L’instrument se compose d’un tuyau de bambou sur lequel sont tendues parallèlement des cordes habituellement pincées avec les doigts.
On en joue debout ou assis, l'instrument coincé sous le bras, les deux mains ainsi libres de le pincer. Les notes sont disposées selon la gamme diatonique, mais alternativement à gauche et à droite de l'ouïe longitudinale, de sorte que les cordes voisines, d'un côté comme de l'autre, sonnent selon une série de tierces ascendantes, autorisant très facilement des accords « harpés » d'une très grande douceur (plectre non utilisé) ainsi qu'une grande virtuosité par le jeu alterné des deux mains, similaire à celui des sanzas.
Les appelations :
Appelée valiha, vadiha, betoroky ou encore marovany selon les régions, la cithare tubulaire est liée aux modes de vie des divers groupes ethniques qui peuplent la Grande Ile (Domenichini 1983 : 705-706).
« Tory folo », « toritenany », « jihy vy », « maty roa », « lalandava », « élastique », « électrique », « sympathique », « chromatique » ... forment un ensemble de qualificatifs juxtaposés au mot valiha.
Si rendre compte d’une réalité sonore consiste à noter les éléments musicalement significatifs pour les musiciens d’une culture donnée, ces 34 appellations constituaient de prime abord un corpus terminologique susceptible de renseigner sur la pratique de la valiha.
Une analyse organologique poussée montre que ces termes désignent des