De l'association "Capital Synergies“ à la “Revue Maboko“
Par MBOE Dédé -Vianney Docteur en Droit – Avocat

Le débat public en Centrafrique reste confiné dans un état embryonnaire. Lorsqu'il est entrepris, il est trop souvent agressif, superficiel, voire décousu. Il se réduit de manière récurrente à l'expression d'une bataille de tranchée au niveau des “ politiques“, de diatribes ou de joutes oratoires de salon au niveau de beaucoup de ceux qui se qualifient de la “Diaspora“, si ce n'est un forum de « lumineux hallucinés » dont l'inspiration procède quasi exclusivement des débats télévisuels occidentaux Nous avons été quelques uns à considérer que la société civile en général, et plus particulièrement l'intelligentsia centrafricaine, devrait, pour le Centrafrique, réinvestir l'espace traditionnellement occupé dans une nation, quelle qu'elle soit, par les bâtisseurs de sociétés que sont les élites. Le Centrafrique souffre, depuis un certain temps déjà, du désert de la rigueur intellectuelle et de l’intolérance du contradictoire. Corrélativement les affairistes, les prodiges de l'exercice du pouvoir par la force et par la violence, les illuminés messianiques sont à leurs apogées. Les émules du “nullius habens “ ont occupé l'espace politique, économique et culturel délaissé par ceux dont la nation, hélas, attendait beaucoup. Convaincus que les intellectuels et les acteurs de la société civile en Afrique, en général et, en Centrafrique notamment, disposent des attributs nécessaires pour apporter des réponses pragmatiques, cohérentes et originales aux questions du développement de leurs nations et de consolidation de leurs identités, l'association Capital Synergies est, à ce titre, pour le Centrafrique, un espace de réflexion, de partage et d'influence ouvert et non partisan. En réunissant des personnalités issues d’horizons et d'expériences les plus divers, nous voulons créer et promouvoir un cadre de pensée et d'expression exigeant, mais libéré et dégagé de tout a