Dans les États contemporains, il est fréquent que les citoyens reprochent à leur dirigeant de ne chercher que son propre profit. Cette situation révèle une possible séparation entre citoyens et politique, et témoigne aussi de la difficulté de rapprocher cette dernière de la morale. Ainsi, un homme politique ne doit pas seulement avoir une connaissance précise des lois qui régissent son pays : il doit encore posséder une morale pour agir, avoir réfléchi sur les principes généraux de la justice et de l’action. Cependant, la politique qui convient le mieux à un peuple varie selon les circonstances. En effet, la politique doit se baser sur les attentes, les désirs du peuple pour trouver les solutions et les moyens qui combleront et satisferont au plus haut point la population gouvernée. On définit les hommes politiques comme des personnes peu scrupuleuses, et qui, facilement abusent de leur pouvoir. La politique est-elle en ce sens morale ? Et que serait un dirigeant immoral ? On peut penser qu'une telle personne ne serait pas soutenue par son peuple ou on pourrait s’attendre à ce que les votes ne favorisent pas une personne immorale. Parce qu’elle permet de vivre ensemble, la morale à un rôle de politique de l’ordinaire. Mais la politique confronte celui qui la dirige à des situations qui n’ont rien d’ordinaire et qui varie selon les évènements qui animent le pays. Est-il possible, ou simplement souhaitable, que le dirigeant politique expérimente, afin de prendre la bonne décision pour son peuple ? Il n'est pas question d'adapter ses valeurs ou ses idéaux à ce qui est morale, mais au contraire de travailler à rendre le réel conforme à la morale. Mais l'intransigeance morale, le refus de tout compromis, conduisent à l'inaction et au laisser-faire aussi sûrement que l'absence d'idéal. La politique a donc à tenir compte de la morale, mais cette même morale doit tenir compte de la réalité. Pour atteindre une fin juste, il faudra parfois renoncer à certains idéaux, même si