Polinka
Tchékhov excelle dans ces portraits de femmes, et ces nouvelles sont à la mesure de son talent. Malgré la brièveté des récits, la psychologie des personnages est magnifiquement sondée et analysée, tous les détails sont là pour évoquer ces drames.
Dans « La pharmacienne » une jeune femme, marié à un homme rustre, est séduite par deux officiers et pleure en se disant comme je suis malheureuse.
L’héroïne de « Polinka » amoureuse d’un étudiant, est cruelle et choisie de se confier à un commis amoureux d’elle.
On découvre aussi la cruauté et la haine d’une gouvernante dans « Zinotchka » contre un enfant qui dévoile son amour.
Dans « Le récit de Mlle X.. » un jour d’orage un soupirant, séduisant avec sa barbe où perlent des gouttes de pluie mais trop humble, lui fait une déclaration, elle l’ignore. Des années plus tard ils sont toujours en contact tout deux ont gâché leur vie. Mlle X. pleure alors sur sa vie perdue, l’amour, le temps qui passe, les trop tard. « Princesse » évoque une femme qui se croit bienfaitrice alors qu’elle n’est pas charitable. Son opposée se retrouve dans « Un royaume de femmes » où Anna Akimovna a toujours mauvaise conscience par rapport à sa fortune. Une femme frivole « La Cigale » n’est pas capable de voir la bonté et la valeur de son mari, et s’en aperçoit trop tard. Ou cette femme « Douchetchka » qui adopte les idées et manies de chaque homme qu’elle aime. Elle est ridicule, on rit, mais à la fin elle se retrouve seule et perdue. … Et d’autres nouvelles tout aussi passionnantes sur la beauté, l’amour, la bêtise… Dans « La Dame au petit chien »