Poesies sur les ruines
DU BELLAY, CAMUS
I / Question d'ensemble : Comment est traité le problème du temps ? Texte A :
Dans le texte A, L'oubli, HEREDIA consacre l'impuissance de l'homme confronté à la nature.
Le temps a eu raison de ce domaine sacré où se retrouvent ensevelis les "déesses de marbre et les héros d'airain".
Ce paysage dévasté n'est plus visité que" par un bouvier menant ses buffles boire".
Les ruines et la nostalgie qui s'en dégage inspirent le poète.
Le regret du passé est là, et cette impression se trouve corrigée par une autre impression : seule la nature arrache ce coin de terre à la désolation à travers le cycle des saisons :
" La Terre maternelle et douce... fait à chaque printemps verdir une autre acanthe" .
Cette végétation ravivée est la marque de la supériorité de la nature sur l'homme et ses réalisations.
Délaissant les vestiges du passé il est en communion avec la nature. Il s'agit donc d'une prise de conscience du temps qui s'écoule et détruit ; l'homme impuissant préfère la nature vivante, comme si les temps anciens n'avaient plus d’importance (« Mais l’homme indifférent au rêve des aïeux »), même s’il reste nostalgique.
Texte B :
Dans cet extrait en prose, tiré de l'Itinéraire de Paris à Jérusalem, CHATEAUBRIAND célèbre également la beauté des ruines, mais en y apportant son vécu et son expérience.
Il décrit le paysage en employant d’abord le présent, et en faisant débuter toutes ses phrases par le verbe « il faut », qu’il répète de nombreuses fois (« il faut se figurer, il faut se représenter, il faut répandre, il faut supposer ») pour donner vie à ces lieux.
On note aussi des oppositions qui décrivent un cadre aride, mais où la trace de l'homme est visible : « cet espace nu / coupé par des carrés d’orges, par des sillons de vignes » et « des bouts de ruines anciennes / sortant du milieu de ces cultures ».
Puis, lorsque