L1/S1–Histoire des sciences (2009–2010) : La méthode scientifique Thème d’étude 1 La théorie platonicienne des formes de connaissances. 1. La division, selon un rapport donné se reproduisant à la division des segments, des quatre formes de connaissance selon les segments d’une ligne. « [509 d] [. . .] Sur ce, prends, par exemple, une ligne sectionnée en deux parties, qui sont deux segments inégaux ; sectionne à nouveau, selon le même rapport, chacun des deux segments, celui du genre visible comme celui du genre intelligible. Ainsi, eu égard à une relation réciproque de clarté et d’obscurité, tu obtiendras, dans le visible, ton deuxième segment, [509 e] les copies ; par copies, j’entends premièrement [510 a] les ombres portées, en second lieu les images réfléchies sur la surface de l’eau ou sur celle de tous les corps qui sont à la fois compacts, lisses et lumineux, avec tout ce qui est constitué de même sorte. [. . .] Pose alors l’autre segment auquel ressemble celui-ci, les animaux de notre expérience et, dans son ensemble, tout le genre de ce qui se procrée et de ce qui se fabrique. [. . .] Accepterais-tu en outre [. . .] de parler d’une division du visible sous le rapport de la vérité et de l’absence de vérité ? Ce que l’opinable1 est au connaissable2 , la chose faite en ressemblance le serait à ce dont elle a la ressemblance. [510 b] [. . .] Examine maintenant de quelle façon aussi la section de l’intelligible devra, à son tour, être sectionnée. [. . .] De cette façon : dans une des sections de l’intelligible, l’âme, traitant comme des copies les choses qui précédemment étaient ce qu’on imite, est obligée dans sa recherche de partir d’hypothèses, en route non vers un principe, mais vers une terminaison. Mais, en revanche, dans l’autre section, avançant de son hypothèse à un principe anhypothétique, l’âme, sans même recourir à ces choses que justement dans la première section on traitait comme des copies, poursuit sa recherche à l’aide des formes elles-mêmes,