Plan commentaire phèdre acte i scène 3
a) Le rôle d'Oenone
- Très grande intimité entre Phèdre et Oenone. Oenone est à genoux : « Par vos faibles genoux que je tiens embrassés » -> marque de respect.
- Pour obtenir l'aveu de Phèdre, Oenone utilise :
- l'affection : « Madame, au nom des pleurs que pour vous j'ai versés »
- le questionnement : « Que faites-vous, madame ? », « Aimez-vous ? »
- les ordres (injonctions) : « Délivrez mon esprit de ce funeste doute », « Oublions-les, madame ».
- les reproches : -par rapport à ce qu'elle a fait pour elle dans le passé : « au nom des pleurs que pour vous j'ai versés ». - par rapport à l'attente qu'elle lui inflige : « Par de vaines frayeurs cessez de m'offenser ».
- Finalement, Oenone endosse, prend sur elle une part de culpabilité de Phèdre : « C'est toi qui l'a nommé ! »
b) Le poids de la fatalité
Phèdre fait un retour sur le passé familial pour excuser sa propre faute : « Puisque Vénus le veut, de ce sang déplorable / Je péris » :
- cf. sa mère Pasiphaë v.249-250
- cf. sa soeur Ariane v.253-254
II- Un chant douloureux
a) Horreur et compassion
Horreur : « Tu vas ouïr le comble des horreurs », « A ce nom fatal, je tremble, je frissonne », « Contre moi-même enfin j'osai me révolter », « crime », « terreur » -> hyperboles, elle se compare à une criminelle, sentiment de dégoût d'elle-même.
Compassion : « D'un incurable amour remèdes impuissants ! », « Ô haine de Vénus ! », « Cruelle destinée ! » -> Phèdre se présente en victime pour qu'Oenone compatisse.
b) Un amour malheureux
Amour coup de foudre : « Je le vis, je rougis »
- Pour Phèdre, l'amour est une maladie qui la fait souffrir : « blessure », « transir et brûler », « mon mal », « Ô comble de misère ! », « ardeur » = souffrance morale et physique.
- L'amour est un feu intérieur qui la dévore : « flamme », « feux redoutables », « brûler ».
- L'amour est une folie : « mon âme éperdue