Piège pour cendrillon de Sébastien Japrisot
J’ai beaucoup aimé ce livre tortueux et énigmatique. C’est le deuxième livre de Japrisot que je lis après : « La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil ». On retrouve dans ces deux livres un questionnement sur la folie du narrateur.
Le début se présente comme une petite fable, à l’image d’un conte de fées, mais avec une dimension tragique puisque plusieurs décès sont rapportés. Ce premier chapitre intitulé « J’aurai assassiné » est capital. Je l’ai d’ailleurs relu après avoir tourné la dernière page du livre : il fournit des clefs de compréhension de l’histoire. Il ne faut pas se laisser rebuter par son côté mystérieux, la suite permet de lui donner sens.
Les différents chapitres ont des titres très courts et leur construction est très originale : on retrouve le verbe « assassiner » conjugué à la première personne du singulier à différents temps, depuis : « J’aurai assassiné » jusqu’à « J’avais assassiné ». Ces titres nous permettent de comprendre que Japrisot a écrit un policier, bâti autour d’un meurtre.
L’amnésie de la narratrice rend l’histoire encore plus captivante et mystérieuse : elle apprend des éléments de son histoire en écoutant ses proches lui en raconter des bribes. Ainsi, elle peut reconstituer sa vie par morceaux qui ne se suivent pas forcément et offrir ce puzzle complexe au lecteur.
Jusqu’à la fin, le lecteur se pose de multiples