Phèdre dans la mythologie
Les 3 textes proviennent d’œuvres inspirées de ce mythe; le premier est extrait de la célèbre tragédie de Racine. Le second est plus moderne, c’est un texte contemporain traduit du russe de J-P Morel. Enfin le texte d’Euripide est traduit du grec ancien et date de 428 av J-C.
Tous les extraits sont situés juste avant le suicide de Phèdre dans l’histoire, mais en les observant on peut voir que le suicide n’est pas dû aux mêmes raisons.
En comparant la façon dont elle parle d’Hyppolite, on voit que dans le premier extrait elle n’assume pas le mal qu’elle lui a fait : « il faut rendre à votre fils son innocence […] c’est moi qui sur ce fils chaste et respectueux/osai jeter un œil profane, incestueux » Elle se sent coupable et se punit en se réservant une fin lente et douloureuse. C’est un moyen pour elle de lui rendre hommage en avouant tout à Thésée.
En revanche, la Phèdre d’Euripide est désireuse de vengeance, elle va faire subir à Hippolyte le mal qu’elle a subi. « Mais ma mort deviendra aussi funeste à un autre : qu’il apprenne à ne pas s’enorgueillir de mes maux ; en partageant à son tour ma souffrance, qu’il s’instruise à la modestie. »
Dans le second texte, elle lui parle directement et le supplie en lui avouant son amour : « dormir avec toi ne m’aurai pas suffi […] un mot ! rien qu’un mot, un seul ! »
Cet amour immoral et à sens unique ne la comble pas, elle va désirer mourir pour ne plus subir les contraintes familiales et vivre son amour éternellement au delà de la