EN effet, cette société fait preuve d'un réel avancement dans des domaines très variés que sont, entre autres, les sciences avec notamment Archimède, Euclide ou Pythagore, la médecine avec Epidocte ou encore la philosophie avec Socrate et son élève le plus célèbre Platon. De plus les monuments d'architecture et d'art grecs sont toujours considérés parmi les plus beaux chefs-d'?uvre de l'histoire humaine. Tout ceci associé à la démocratie athénienne précoce justifie cette position référence de la Grèce Antique au niveau de la civilisation. Plus tard, ce sont les royaumes européens qui, aux alentours du XVeme siècle apparaissent comme modèles. Ces sociétés ont en effet développé un commerce florissant, et sont entrées dans un cercle vertueux de progrès, possible par exemple par le développement de l'imprimerie qui permet une diffusion plus large des connaissances, des idées et donc entraîne un essor de la culture et par conséquent le progrès dans tous les domaines. Ceci se note particulièrement dans la connaissance du monde et la volonté de le connaître, qui permettent d'entreprendre des expéditions vers « le nouveau monde ». C'est dans ce nouveau monde que les modèles européens découvriront et seront confrontés à des sociétés totalement opposées par leurs pratiques et leurs croyances aux normes européennes de l'époque. Ces sociétés seront qualifiées de primitives par dissonance aux sociétés références du vieux continent. En effet les peuples découverts ne semblent pas avoir développé un progrès scientifique et technique, ils vivent nus, ne cultivent pas la propriété privée, comme le montrera Diderot dans son Supplément au voyage de Bougainville. De plus, leurs cultes religieux sont pour la plupart marqués par des sacrifices humains, d'enfants pour les Incas, de masse chez les Aztèques, ce qui contribue à développer l'image sauvage et barbare, aux antipodes du raffinement voulu par les modèles de civilisation.