Philo ts
Texte dans lequel la conscience de soi est pensée en termes de "pouvoir", et définie comme la condition de possibilité de toute représentation.
Thèse : la conscience de soi donne à l'homme sa dignité.
Trois arguments établissent cette thèse : 1. ce pouvoir de la conscience de soi est le privilège de l'homme, et fonde sa supériorité sur les autres vivants 2. conséquence : il est une personne d'un rang et d'une dignité incomparables aux objets, en raison de sa capacité de penser 3. le passage chez l'enfant au stade de la pensée (contemporain de l'usage linguistique de la première personne du singulier) introduit un changement décisif dans son développement. Ce qui est premier selon l'ordre des valeurs, est second selon l'ordre chronologique.
A) La possession du Je est un privilège humain.
Kant montre ici que posséder le Je dans sa représentation est un pouvoir.
Le pronom personnel Je a ici la forme d'un substantif, et qui plus est, d'un nom propre. Le Je exprime et désigne la conscience de soi.
1) Fonction du Je : le Je est la condition de possibilité de toute représentation.
Non seulement : la représentation suppose la conscience (il n'y a de représentation que pour un sujet qui en est conscient), mais encore : les représentations "données dans une intuition ne seraient pas toutes ensemble mes représentations si elles n'appartenaient pas toutes ensemble à une conscience de soi" (CRPure). Ie : la conscience de soi se constitue comme pouvoir d'unification et de synthèse du divers (préciser ce qu'est le divers : les expériences, ce que je perçois).
Conséquence : transcendance du Je : Ce qui rend possible la représentation ne saurait être, en effet :
-ni une représentation,
-ni un élément de l'ensemble des représentations,
-et n'est pas non plus donné dans une intuition sensible
-ni dans une intuition intellectuelle
La condition transcende ce qu'elle rend possible (le fondement ne peut logiquement être du même