Tout d’abord il est important de distinguer le « désir » du besoin qui est lié directement aux conditions de la survie, à la physiologie de notre organisme. Le besoin est naturel tandis que désir est culturel ? Le besoin relève de la sphère de l’utile, alors que désirer fait appel à l’imaginaire. Dans cette dissertation afin de réfléchir sur la notion de désir en tant qu’essence de l’homme, je diviserai l’homme en ce que j’appellerai ses deux entités constitutives, l’homme d’instinct et l’homme d’humanité.
Tout d’abord imaginons cet homme d’instinct, ne présentant pas la moindre trace de civilisation, cet homme vit tel un animal et n’aspire qu’à se nourrir, dormir et se reproduire. Cet homme n’éprouve pas l’ombre d’un désir puisqu’il n’a jamais rencontré quoique ce soit de désirable, aussi son instinct le pousse à combler en priorité ses besoins vitaux. Aussi ne mène-t-il pas une vie des plus paisible, aussi simple soit-elle ? Ne se satisfaire que de ses besoins et ne rien désirer ne l’empêche alors pas d’être un homme. L’homme ne semble alors pas prendre son essence dans le désir si l’on se fit par exemple à Platon ou à Aristote qui définirent l’homme comme un animal raisonnable et placent donc son essence dans la raison. Par ailleurs pour les bouddhistes atteindre le nirvana, c'est atteindre une vie sans désir, cela n'est donc pas l'essence de l'Homme. Schopenhauer quant à lui, affirme que l'Homme a des désirs pour se donner un but dans la vie. Les désirs sont alors des moyens pour accéder à l’épanouissement personnel et non pas l’essence de l’homme. Pour Pascal l'Homme doit se divertir pour ne pas penser à sa condition misérable, et donc par exemple Dom Juan choisit d'avoir de multiples conquêtes pour ne pas penser à sa condition misérable et donc se divertir, on choisirait d'avoir des désirs pour se divertir pour ne pas penser à la condition misérable de l'Homme. Le désir ne serait alors qu’un moyen pour lui de s’épanouir, échapper à une triste